Cabane urbaine
Un petit atelier existant de deux niveaux dans le fond d'une parcelle bruxelloise a permis autrefois aux amis de se retrouver pour danser. Les enfants aiment se l'approprier comme une cabane. La propriétaire travaille beaucoup chez elle et souhaite l'aménager pour pouvoir s'isoler, séparer son travail de la vie de famille. Ce projet de micro-architecture rassemble tous ces souhaits. Un bureau au rez-de-chaussée se transforme aisément en séjour. Les anciennes solives sont maintenues pour soutenir deux petites cabanes : une chambre et une salle de bain. Voilà qu'une guest-house chaleureuse est créée. Un espace versatile se pliant à de multiples fonctions. La lumière collectée à l'étage se glisse entre les cabanes et enrobe les anciennes poutres. Les voyageurs de passage sont surpris de n'entendre que les oiseaux et le vent dans les arbres. Protégé de toute part de la rumeur de la rue, les cabanes urbaines profitent de le présence d'un jardin public derrière la parcelle. Le calme et l'isolement procure un sentiment de détente permettant d'être soi.
L'attachement au charme de ce qui est déjà présent, un accès difficile, un budget modeste et la volonté de limiter l'impact environnemental nous ont convaincu de conserver un maximum d'éléments existants. Toute la structure en brique et en bois a été intégralement conservée et nettoyée. Aucun geste inutile. Jusque dans le jardin : d'anciennes bordures en pierre trouvées sur place créent un cheminement en pas japonais pour relier la maison principale aux cabanes. L'irrégularité de leur découpe n'a pas été rectifiée pour générer un motif aléatoire dans la pelouse.